Le web de Dominique Guebey – Photo, quincaillerie

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Minolta 50mm f:1.7 MD

Sommaire

L’objectif standard

En ce temps là, les appareils étaient proposés avec un objectif de base, dit « standard ». Chaque marque s’enorgueillissait de son 50 mm lumineux (f/1,7, ou 1,8 ou 2), donnant des images piquées pour un prix minimum.

Et puis les industriels sont revenus à la raison : à force de vendre des objectifs à grande ouverture, légers, bons optiquement et, par surcroît, de prix abordable, ne risquait-on pas de voir le consommateur, je veux dire : l’amateur du dimanche au budget non extensible, bref : le cochon de client se contenter de son 50 mm ? Alors, l’optique « premier prix » devint un zoom « transtandard », peu ouvert (f/3,5 en général, et encore pas toujours sur toute la plage de focales), mou sur les bords et pâlissant au moindre contre-jour (sans compter la mise au point minimum lointaine).

Certains de ces zooms étaient devenus fameux par l’alignement de leurs lentilles, dont le côté fluctuant n’avait d’égal que la largesse des tolérances d’ajustage de la mécanique. Depuis, la qualité des zooms a heureusement progressé, mais il y a toujours de bonnes raisons pour souhaiter une focale fixe, ne serait-ce qu’à cause de la luminosité très supérieure obtenue sans compromis sur la qualité.

Vouloir un bon 50 mm n’est donc pas obligatoirement un indice de radinerie ou de snobisme (quoique les deux ensemble puissent être très réjouissants), cela peut venir simplement du désir de disposer d’un outil efficace et suffisant en beaucoup de circonstances.


Présentation

MD 50mm 1:1.7 JAPAN ø49mm MINOLTA. C’est l’ultime version de 1981, dimensions 64x36 mm, 165g., filtres 49 mm.

Ce petit objectif bénéficie auprès de certains minoltistes d’un prestige peut-être un peu exagéré ; mais on est en droit de le préférer au 50/1,4 à 7 lentilles si on ne veut pas sacrifier le contraste à un gain un peu illusoire en luminosité. Cela dit, les discussions entre amateurs semblent inépuisables ; voir par exemple sur natalispalette.jimdo.com le « fil » intitulé Asahi Pentax Super-Takumar 55mm f1.8 and Minolta MD 50mm f1.7 lenses [http://natalispalette.jimdo.com/new-and-old-camera-lenses-by-yuri-stangrit/comparisons-and-reviews/asahi-pentax-super-takumar-55mm-f1-8-and-minolta-md-50mm-f1-7-lenses/] .

Formule optique à 6 éléments en cinq groupes, du classique type Planar modifié par un intervalle dans le second groupe, inauguré par l’Ultron de 1950 [http://www.dg77.net/photo/tech/fastgaus.htm#ultron].

Optical formula MD 50/1,7 l:150, h:132

Le premier 50 mm Minolta ouvert à 1:1.7 fut le MC Rokkor PF de 1973 (Rokkor-X était la dénomination utilisée sur le marché nord-américain). Lui succéda un MD Rokkor(-X) de 1977, aux dimensions réduites en 1979 (il passe de 64x40mm & 195g à 64x36mm & 160g). Le code PF spécifié dans la première version MC correspond à la formule optique : le premier caractère donnait le nombre de groupes (T=3, Q=4, P=5, H=6, S=7, O=8, N=9), et le second le nombre d’éléments (C=3, D=4, E=5, F=6, G=7, H=8, I=9, J=10, K=11, L=12). Cette pratique fut abandonnée avec les objectifs MC de troisième génération (1976-1977).

La suite : en 1985, Minolta fut le premier fabricant à passer à l’autofocus, au nez et à la barbe de Nikon, Canon, Pentax et les autres (en dépit de quelques timides tentatives de ces derniers). Cette mutation se fit au grand dam des fidèles de la marque, le nouveau A system étant incompatible avec la baïonnette SR des objectifs MC-MD. Dans la nouvelle gamme d’objectif, on trouvait un… 1:1.7/50mm, utilisant le même bloc optique que précédemment. Notre petit 50 continua ainsi tranquillement sa carrière jusqu’aux Sony Alpha numériques contemporains, en passant par les Maxxum argentiques des années 901.


Exemples de prise de vue au 50mm Minolta.

Un objectif lumineux, de bonne qualité optique, mais encore ne pesant que 165g ; et c’est le moins cher. On aurait bien tort de ne pas l’emporter en ballade :

Souche, Isola 2000, objectif 50mm l:400, h:591
La Loire a Nevers, objectif 50mm l:400, h:600

Quoi qu’on dise sur la baisse de qualité des objectifs quand ils sont ouverts au maximum, il ne faut pas craindre d’en user : les deux images suivantes prises sans flash en sous-bois à f:1,7 avec de la pellicule 100 ISO en sont la preuve ; de même, on peut juger que la mise au point minimale de 45cm peut être très utile. Un zoom soi-disant polyvalent serait handicapé dans de telles circonstances. Cliquer sur l’image pour obtenir un fichier plus grand.

Bonnecons, Morvan, objectif 50mm a pleine ouverture l:400, h:267
Bonnecons, Morvan, objectif 50mm a pleine ouverture l:400, h:597

l:412, h:600

Très bonne tenue à courte distance. Il s’agissait là d’un exercice au photo-club avec éclairage de studio et donc le diaphragme bien fermé. La qualité d’image obtenue dépasse de beaucoup les besoins courants, y compris pour les usages professionnels. Film inversible E6 Ektachrome 100 ISO. Lors de la séance de projection qui suivit, les invités m’avaient demandé quel était mon objectif ; j’avais perçu une pointe de dépit quand je leur indiquais qu’il s’agissait de quelque-chose d’aussi peu exotique que mon « petit » 50 mm…


Détails :

l:462, h:600
l:411, h:600

Portrait en situation. Le 50 mm peut très bien être utilisé dans ce type de plan ; en portrait, de plus longues focales ne s’imposent que pour les gros plans, ou si on cherche a obtenir un décor le plus flou possible.

Josette Guebey née Jolivet, objectif 50mm l:700, h:509

Le 50 pousse aux cadrages un peu soignés

Virginie Beldont, objectif 50mm l:800, h:575

Sujet mobile : avec de la pellicule 400 ISO, le 50mm offre une profondeur de champ plus confortable qu’avec un télé.

Virginie Beldont, objectif 50mm l:519, h:750

Photo de spectacle : si on a un bon emplacement, on ne saurait trop recommander le 50mm ouvert à f/2 ou plus (ici photo de danse, INSA Lyon 22 février 1992).

Danse, INSA Lyon, objectif 50mm l:800, h:535

Notes