Le web de Dominique Guebey – Photo, quincaillerie

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Tamron SP 80-200mm 1:2.8 LD

Tamron Adaptall 2 SP 80-200mm 1:2.8 MC ø77 82FH Japan 30°-12°

Sommaire


Présentation

Eté 1987 ; les sélectionnés aux 2nd Championnats du Monde d’Athlétisme de Rome [http://www.dg77.net/marche/chroniqu/palmares.htm#rome87] reçoivent une indemnité de 8000 Francs (1220 euros de 1999). Ça tombe bien car je ressens soudain le besoin d’une longue focale lumineuse.

Or le montant que je viens d’empocher correspond exactement au prix des nouveaux SP à monture amovible Adaptall-2 sortis par Tamron : 180mm f/2.5 LD-IF et 80-200 f/2.8 LD. Le premier avait ma préférence mais, produit en tirage limité, était déja indisponible. Je me suis donc rabattu sur le second, et n’ai jamais regretté mon choix. Les zooms ne sont pas ma tasse de thé ; mais s’il me fallait en conseiller un, c’est vers la plage 80-200 (ou équivalent : angle de champ de 30 à 12°) que je vous dirigerai : c’est un achat utile, efficace dans beaucoup de circonstances en extérieur (mais aussi en intérieur : voir les exemples de spectacles ci-dessous).

Ce Tamron, d’une fabrication qui inspire confiance, offre une bonne qualité optique générale, entre autres l’absence quasi-totale de vignettage (et de distorsion, mais c’est moins déterminant). Modern’s Photography affirmait qu’il était proche d’un véritable niveau de correction apochromatique. En tous cas, il écrasait positivement le Tokina AT-X 80-200/2,8 (nettement moins cher il est vrai, mais plutôt faible à 200 mm, peu efficace à f/2,8 aux focales extrêmes, et avec les bords généralement à la traîne par rapport au centre), seule alternative du moment aux Nikkor et Canon qui commençaient à se répandre (cf les “zooms ultra-lumineux” [http://www.dg77.net/photo/tech/fastzoom.htm#nikkor80200]). En contrepartie, comme ses rivaux, le Tamron se caractérise par une taille et un poids (1,4 kg) respectables ; mais c’est un vrai outil de travail.

Cet objectif était livré dans un bel étui rigide, avec un pare-soleil un peu court aux plus longues focales (mais c’est la loi des zooms) impressionnant par l’épaisseur du métal ; pas un brin de plastique, là encore du matériel full metal jacket. Ce pare-soleil est volumineux (diamètre supérieur au fut de l’optique) pour la simple et bonne raison qu’on peut le fixer en position retournée pour le transport.

Tamron 80-200 f:2.8 LD Adaptall sur Minolta X500

Le prix comprenait aussi un collier de trépied, effort louable mais en ce qui me concerne d’intérêt limité. Les quelques utilisations que j’en ai faites sur le monumental trépied Gitzo de ma Linhof ne m’ont pas convaincu sur la rigidité de l’ustensile. Je l’ai égaré un jour, l’ayant laissé choir du sac à dos après le pique-nique ; il doit y être encore, entre deux rochers quelque-part au dessus d’Isola 2000, après le col de la Lombarde.

Caractéristiques :

formule optique Tamron SP 80-200 f/2.8

Les filtres au diamètre de 77 mm sont ruineux mais, en dehors de quelques illustrateurs/paysagistes très pointus, un unique UV suffira probablement pour la plupart des photographes qui utilisent le 80-200 essentiellement en reportage. Par dessus le marché, le pare-soleil aux normes Panzer permet, à mon humble avis, de se passer de toute autre protection (sauf risque de projections de boue ou embruns salés).

Avec le Tamron SP 80-200/2.8 Adaptall, j’ai obtenu de belles images vers 80-100 mm et à pleine ouverture, d’un contraste qui valait bien le 90mm Macro SP. Mais il ne s’agit évidemment pas d’un objectif à tout faire : la distance minimale de mise-au-point de 1m60 est intéressante à 200mm, mais à des focales plus courtes c’est plutôt un handicap — par exemple pour des portraits sur le vif. Comme tous les zooms, il n’aime pas trop avoir le soleil en face ; s’agissant d’un alignement de 16 éléments (dont un en verre spécial Low Dispersion), il a droit à quelques circonstances atténuantes, comme tous ses semblables.

Sauf indication contraire, les images qui suivent sont faites avec un boîtier Minolta X500.

Reportage au 80-200

En reportage sérieux, un 80-200 f:2.8 peut souvent suffire (accompagné du 24mm, cela va sans dire…). Exemples : cérémonies du 11 novembre à Lyon (1994, Michel Noir).

Michel Noir, maire de Lyon, 11-11-1994

Encore appareil Minolta X500. Cf les photos "pêche en Dombes" [http://www.dg77.net/galerie/pechdombe/index.htm].

Peche en Dombes, objectif zoom 80-200

Si on est assez proche, un coup de zoom à 200 mm permet de capter des détails, souvent plus parlants qu’une banale vue d’ensemble.

Sport au 80-200

Appareil : Nikon F6, film inversible Velvia 50 ISO. Christophe Lemaître s’élance pour le relais de l’AS Aix-Les-Bains, Interclubs d’athlétisme à Vénissieux 9 mai 2010.

Christophe Lemaitre, photo Dominique Guebey

Appareil : Minolta X500. Rome 5 sept 1987, Arturo Bravo en plein 50km marche des championnats du Monde d’athlétisme. Sur le circuit, un zoom s’avère bien plus pratique que de jongler entre un 85 et un 200.

Arturo Bravo - Photo de sport objectif zoom 80-200

Paddock Polo, 1992 Bully (Rhône).

Paddock polo

Concert au 80-200

Appareil : Minolta X500.

L’ouverture de f/2,8 est souvent convenable, et le 200mm est parfois nécessaire car on ne choisit pas toujours son emplacement. Ici avec un film 800 ISO, la mesure pondérée du boîtier donnait 1/30e de seconde à f/2,8 pour l’ensemble de la scène. J’ai travaillé en fait au 1/125e (-2 diaphragmes) pour ne tenir compte que des parties éclairées. Première vue à 200 mm, seconde à environ 100 mm.

Photo de concert, Nadia Rabhi et le Saalek Orkestra
Photo de concert, Nadia Rabhi et le Saalek Orkestra

Avant-dernière prestation de Miles Davis au festival Jazz à Vienne (1989). Film Kodak TMZ exposé à 1600 ISO.

Photo de Concert, Jazz a Vienne, Miles Davis, objectif zoom 80-200
Photo de Concert, Jazz a Vienne, Miles Davis, objectif zoom 80-200

Encore du concert : on ne résiste pas au plaisir de montrer Lili Boniche (Bambino, bambino…  On m’appelle l’oriental…)1. Juin 1991, Villeurbanne Centre Gérard Philippe. Photos au flash TTL du Minolta X500.

Photo de Concert, Lili Boniche, objectif zoom 80-200
Photo de Concert, Lili Boniche, objectif zoom 80-200

Architecture au 80-200

Cadrage aux petits oignons du chateau de Bouligneux (Ain). Intention : montrer seulement les briques, pas de végétation. L’objectif posé sur un piquet de la palissade. Par temps couvert, film 25 ISO et focale à plus de 135mm, la prise-de-vue à main levée devenait délicate.

Chateau de Bouligneux, objectif zoom 80-200

Paysage urbain au téléobjectif. L’immeuble UAP, la Tour du Crédit Lyonnais et le toit de l’auditorium de la Part-Dieu à Lyon. Du même point de vue (quoique pas du même niveau), voir la photo au super grand angle de 17 mm.

Lyon Part-Dieu, objectif zoom 80-200

Portrait au 80-200

Le studio n’est pas interdit aux zooms, comme pour le plan taille que voici. Pour un portrait pris dans d’autres circonstances, le côté impressionnant du 80-200 pourrait être un obstacle ; mais entre le fond et les flashes de studio, le modèle n’en est pas à ça près et sait pourquoi il est là.

La pellicule inversible (Ekta 100) a été exposée à sa sensibilité nominale, mais on lui a fait subir un traîtement « poussé » (comme si on avait affiché 200 ISO).

En extérieur, le 80-200 a de puissantes capacités pour saisir sur le vif toute scène qui se présente.


Notes