Tamron SP 500mm f/8 Mirror 55BB
Présentation
Utilisation anecdotique, en location lors des J.O. de 1984 (Los Angeles).
Ce téléobjectif à miroir offre quelques avantages : extrême compacité, appréciable en voyage ; et coût raisonnable, qui rend une très longue focale accessible à l’amateur moyen. Par conception, ce type d’objectif ne permet pas d’introduire un diaphragme. En pratique on n’en souffre guère car on ressent rarement le besoin de réduire l’ouverture : on voudrait plutôt l’augmenter. Le principal inconvénient est en effet la luminosité médiocre (f/8 péniblement atteint) d’autant plus pénalisante qu’avec une aussi longue focale on a un grand besoin de temps de pose brefs : une vibration de l’appareil indétectable avec un 50 mm sera dix fois plus visible avec le 500.
Une difficulté annexe, qui se découvre à l’usage, est l’importance de soigner la mise-au-point : même avec des sujets très éloignés, se caler simplement sur l’infini ne convient pas du tout avec une optique qui grossit autant. Or une ouverture de f/8 (visée sombre, profondeur de champ relativement étendue) ne facilite pas la chose.
Comparatif avec d’autres focales : visions 24-135-500 mm
Passage du grand-angle (24 mm) au long téléobjectif : voir sur la page Divers objectifs Minolta au 24x36.
Quelques utilisations
Coliseum (Los Angeles) 8 aout 1984
Portrait de Daley Thompson depuis les tribunes, très détendu à la fin de la première journée de son décathlon.
Détail cadré à longue distance.
Du même endroit, vue d’ensemble au 24 mm (angle de champ 84°) :
La nuit est tombée… utilisation d’Ektachrome 400 poussée de 2 diaphragmes (i.e. exposée à 1600 ISO) ; d’où un grain très visible. Le compromis boîteux entre le temps de pose choisi et l’ouverture très limitée n’a pas permis d’éviter complètement la sous-exposition.
Annette Sergent (ASULyon) s’aligne dans le 3000 m (2e série). Photo prise de l’autre bout du stade, au début du virage et à une certaine distance de la piste. Sur la portion agrandie, on notera que malgré toutes les imperfections (sous exposition, déclenchement à main levée avec une très longue focale, etc.) les visages restent identifiables.
Annette termine un peu dépîtée par son élimination (série 2 remportée par Brigitte Kraus en 8'57"53, Annette Sergent 7e en 9'15"82). Mais quelques semaines plus tôt elle ne s’imaginait pas se retrouver là.
En finale, c'est Mary Decker (ép. Slaney) qui sera dépitée : tout le monde se souvient de sa chute après 1700 m, suite à une collision avec Zola Budd. Pour l’instant elle gagne tranquillement sa série.
Pierre Quinon s’envole vers son titre olympique. 18 pieds + 10 pouces 1/4 = 5,75 m (Mike Tully en reste à 5m65).