Le web de Dominique Guebey – Photo, quincaillerie

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Micro-nikkor 55mm f/3,5

Présentation

Ce Micro-Nikkor est peu lumineux, mais il offre en contrepartie une m.a.p. mini. de 24 cm (soit le rapport 1:2 sans accessoire) et, au plus haut point, les autres qualités qu’on attend d’un objectif standard : des images nettes avec des bords à la hauteur du centre, sans déformation ni assombrissement dans les coins, ces qualités étant maintenues à toutes les distances ; et pâlissant un minimum dans les situations de contre-jours .

Légéreté surprenante par rapport au volume, il faut dire que le bloc optique est si petit… La longue rampe très enveloppante est caractéristique de ce genre d’objectif, et rend le pare-soleil à peu près inutile.

Le schéma optique montre un Planar simplifié : 5 éléments en 4 groupes, le second doublet étant remplacé par une unique lentille. Un pur Xenotar donc, œuvre, en 1956, de Messieurs Azuma et Wakimoto. C’est tout simplement le cousin en 24x36 du fameux Planar 1:3.5/100 mm pour Hasselblad 6x6. L’ouverture modeste de 1:3.5 a facilité l’obtention de performances très élevées. Cet objectif est optimisé pour un rapport de reproduction de 1:10, mais l’excellente résolution (il résulte d’une commande américaine aux japonais pour un objectif de microfilmage amélioré) le rend utilisable à toutes les distances ; contraste et planéité de champ sont aussi très bons. Voir les détails historiques ci-dessous, à même de rassurer les anxieux de la « haute définition ».

Détails historiques

Quelques sources :

Le but initial était d’améliorer le système d’archivage sur microfilms en usage aux U.S.A., dont la partie optique était notoirement insuffisante. La page précitée sur imaging.nikon.com propose une intéressante interprétation du problème : les anglophones utilisant un simple alphabet latin sans accentuation, leurs besoins se limitent au pire à pouvoir discriminer un « e » d’un « c ». Mais les allemands (par exemple) avec leur umlaut, et pis, les japonais avec les pattes de mouches du Kanji ont des exigences nettement plus élevées.

Des études de Nikon, il résulta en 1956 un 5 cm pour appareils type S. L’arrivée des reflex mena (en 1961) à un 55 mm « F » offrant le rapport 1:1. La légère augmentation de focale s’imposait du fait de la présence du miroir entre lentille arrière et film. Le modèle suivant (1963) se limitait au rapport 1:2 (bien suffisant à main levée) mais était doté du diaphragme automatique.

Notre modèle est le type AI, qui fut produit pendant une assez courte durée, de 1977 à 1979 (numéros de série 940001 à 1105496), avant d’être remplacé par le Micro-Nikkor Ai-S 55mm f/2,8 à six lentilles, un peu plus lumineux.

Exemples au 3.5/55 Micro-Nikkor

Photo générale

Négatif Fujicolor 400, Nikon F6
Diapo Fuji Provia 400, Nikon FE2
Détail :

Gros plans

Diapo Fuji Provia 400, Nikon FE2
Détail :

En ce qui concerne le bokeh, le diaphragme à 6 lamelles ne prédispose pas cet objectif à fournir les meilleurs flous ; mais à pleine ouverture, l’orifice étant bien circulaire, le résultat est à première vue plutôt satisfaisant.

Diapo Fuji Provia 400, Nikon FE2
Détail :

Proxiphoto

Négatif Fujicolor 400, Nikon F6
Détail / crop

Photo d’objet

Négatif Fujicolor 400, Nikon F6

Ce buste mesure 23 cm. On est aux environs de l’échelle de reproduction pour laquelle le 55/3,5 Micro-Nikkor fut conçu.

Détail / crop

Photo documentaire pure et dure

La photo n’est pas seulement un « loisir créatif », elle peut avoir aussi une fonction directement utilitaire.

Kokak XP2, Nikon F6

Si le plombier veut des détails, avec le 55/3,5, il en aura.

Détail / crop