Le web de Dominique Guebey – Photo, quincaillerie

Page : http://www.dg77.net/photo/leicaM/m7.htm


   D o m i n i q u e   G u e b e y    J u n g l e      Photo, quincaillerie

Leica M7

Page séparée le 25/9/2019 de la présentation générale des Leica M

l:480, h:320

Sommaire

Typologie / description sommaire

Appareil argentique (analog) 35mm (24x36) à visée télémétrique et objectifs interchangeables (monture à bayonnette M).

Le M7, apparu en 2002 (discontinué en 2018), est une évolution du M6 TTL de 1998. Voir la page introductive. L’obturateur contrôlé électroniquement du M7 autorise le fonctionnement automatique avec priorité à l’ouverture (i.e. on sélectionne l’ouverture, l’automatisme détermine le temps de pose). Sans énergie électrique, cet obturateur peut encore déclencher au 60e et 125e de seconde.

Des plus simples à utiliser, cet appareil est parfois assimilé au colt de Lucky-Luke. L’automatisme augmente encore l’efficacité, quoi qu’en pensent les puristes. Certes, vous pouvez lui préférer un Leica MP, semi-automatique dont l’obturateur fonctionne à toutes les vitesses sans piles, ce qui le rend intéressant (sans parler de la romantique beauté de l’objet) si vous passez votre vie au fond de jungles ou dans des étendues désertiques. Mais tant qu’une glaciation nucléaire n’aura pas compliqué la vie civilisée, le M7 constitue un choix rationnel pour qui est tenté d’utiliser encore de la pellicule photo.

Ce boîtier de fabrication quasi tout-métal est relativement compact mais dense (610 g nu).

Les Leica M ne sont pas des appareils universels (voir par ailleurs quelques spécialités qui leur échappent). A contrario un Leica M fera merveille pour toute activité photographique du type reportage humain avec un objectifs de focale inférieure ou égale à 90 mm. A fortiori il suffira pour tous les sujets courants photographiés avec soin.

Les innombrables objectifs utilisables, anciens et récents, compacts et de qualité impeccable, sont un autre sérieux argument pour ce type de matériel.

Exposition

La cellule mesure la lumière réfléchie par une pastille blanche de 12 mm collée sur le premier rideau de l’obturateur. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une mesure globale avec prise en compte prépondérante de la partie centrale de l’image (comme vous en avez sûrement eu l’expérience avec votre Minolta X500, Nikon FM, FE ou autre…).

Il faudra s’habituer au comportement de la cellule et apprendre à tenir compte de la brillance du sujet : avis aux paresseux habitués de la mesure matricielle.

Poses longues :

Flash

TTL et “vitesse” de synchronisation

Le M7 offre la mesure TTL au flash, qui est un automatisme par la mesure de l’éclair pendant le déclenchement, en temps réel et à travers l’objectif. Ceci grâce à une seconde cellule (visible en bas à droite devant l’obturateur).

Au flash, l’obturateur en toile n’autorise que des temps de pose de 1/50e de seconde ou plus long. Néanmoins il existe une possibilité de déclencher jusqu’au millième de seconde, avec un dispositif stroboscopique. Cette option consiste à projeter une succession d’éclairs n’utilisant chacun qu’une petite partie de la charge disponible. Par conséquent l’éclairage résultant sera limité à une faible puissance.

Les développements qui suivent sont basées sur un flash classique SF 20.

Flash TTL

Sur le boîtier, choisir la position A (automatisme) ou un temps de pose égal à la synchro (éclair jaune gravé sur la couronne des vitesses entre 1/60 et 1/30) ; ou tout autre plus long (1/30e, 1/15e…).

Sur le flash, se mettre sur TTL.

Flash en mode automatique (position A du flash)

Dans ce mode automatique non TTL l’éclair n’est pas contrôlé par le boîtier mais par la cellule intégrée au flash.

Choisir un diaphragme sur l’objectif et le reporter sur le flash. Sur le M7, la sensibilité du film est transmise automatiquement par le boîtier au flash, ce qui permet à ce dernier d’ajuster l’éclair.

Correction d’exposition

En mode TTL ou A, on peut moduler l’éclair pour tenir compte des circonstances. Par exemple si le sujet est vêtu de blanc, on risque de sous-exposer l’ensemble de l’image. Inversement, devant un arrière-plan obscur, le sujet pourrait se trouver surexposé.

Utiliser la touche signalé par +-/P.

Flash en mode manuel (position M du flash)

Le flash indique en permanence la portée obtenue. Il faut d’abord lui indiquer la sensibilité choisie. Connaissant la distance (en principe donné sur la bague de mise au point de l’objectif), on entre ensuite le diaphragme sélectionné.

On dispose de quatre niveaux de puissance (pleine puissance, 1/2, 1/4, 1/8), ce qui se gère avec la même touche que pour la correction d’exposition en modes TTL et A.

Indications dans le viseur

Contrôler le flash implique qu’on enfonce à mi-course le déclencheur. Voir plus bas Affichage par diodes dans le viseur.

Vitesses mécaniques

Vos piles sont à plat et vous n’en avez pas de rechange ? Honte à vous… mais avec le M7 vous pouvez encore choisir une des deux vitesses mécaniques : 1/60e et 1/125e ! Ce sera l’occasion de réviser la règle du f/16 ; le mieux serait quand même d’avoir sur vous une copie de la page exposition sans posemètre.

DX (indexation automatique de la sensibilité du film)

Les premières séries de M7 souffrent d’un manque de fiabilité des contacts avec la cartouche de film. Ces contacts ont été ensuite remplacés par un système infra-rouge.

Ce vice n’est cependant pas rédhibitoire : la perte de contact se produit quand le film se détend ce qui peut provoquer un léger déplacement de la cartouche dans son logement. En veillant à tendre le film au début de toute séance de prise de vue (action d’ailleurs toujours recommandée) on élimine le problème.

Affichage par diodes dans le viseur

Appareil armé ?
L’affichage par DEL ne fonctionne que si l’obturateur est armé. Avant de vous inquiéter pour votre boîtier, ou de vous précipiter vers les piles de secours, respirez calmement et actionnez le levier d’armement.
Indication de la sensibilité DX du film.
S’affiche (continu) pendant les 2 premières secondes de la mise sous-tension.
Indication de correction d’exposition.
Clignotement de la sensibilité DX les 2 premières secondes, point inférieur clignotant ensuite.
Si le film est non DX, et aucune sensibilité choisie, « 100 » clignote.
Si sélection d’une sensibilité différente de la valeur DX, « ASA » clignote.
Mémorisation de l’exposition en cours.
Point lumineux supérieur (continu).
Indication du temps de pose.
Affichage pendant 14 s. Ne s’affiche pas en mode manuel (cas où on a sélectionné une vitesse).
Exposition supérieure à 1 s. en cours.
  • En automatique : affiche un compte à rebours.
  • En manuel : compte les secondes jusqu’à 999 (16 mn 39).
Piles / batteries.
Le M7 utilise deux piles CR1/3N (dénomination Varta)1. Chacune correspond à deux piles-bouton SR44 en série. Une solution de rechange peut être d’attacher ensemble deux SR44 avec de l’adhésif.
Epuisement : si les DEL décimales clignotent, c’est qu’il va falloir bientôt changer les piles.
Affichage de bc : changer les piles !
Plus rien : il reste encore les 2 vitesses mécaniques (cf supra).
Ecart par rapport à l’exposition mesurée.
En mode manuel. Allumage du triangle…
  • de gauche (sous-exposition) : tourner la bague de diaphragme vers la droite, ou pousser le barillet des vitesses vers la droite.
  • ou de droite (sur-exposition) : tourner la bague de diaphragme vers la gauche, ou pousser le barillet des vitesses vers la gauche.
Limite inférieure de mesure de la lumière (IL/EV -2) dépassée.
Clignotement de la DEL triangulaire gauche.
Flash.
  • Recyclage du flash.
    • Eclair à droite clignote lentement : flash non prêt.
    • Eclair à droite allumé : flash prêt.
  • Contrôle de l’éclair après le déclenchement
    • l’Eclair à droite reste allumé : exposition correcte et flash prêt à fonctionner à nouveau.
    • l’Eclair à droite clignote rapidement : exposition correcte mais flash pas encore prêt à fonctionner à nouveau.
    • l’Eclair à droite est éteint comme le reste : exposition insuffisante.

Notes