D.A.F. de Sade (1740-1814) La Philosophie dans le Boudoir (suite - Quatrième dialogue)
S-A : Elle en pourrait avoir sous les aisselles et dans les cheveux, elle devrait en avoir trente autour d’elle s’il était possible ; il faudrait, dans ces moments-là, n’avoir, ne toucher, ne dévorer que des vits autour de soi, être inondée par tous au même instant où l’on déchargerait soi-même. Ah ! Dolmancé, quelque putain que vous soyez, je vous défie de m’avoir égalée dans ces délicieux combats de la luxure… J’ai fait tout ce qu’il est possible en ce genre.
Eu, toujours branlée par son amie, comme le chevalier l’est par Dolmancé : Ah ! Ma bonne… tu me fais tourner la tête !… Quoi ! Je pourrai me livrer… à tout plein d’hommes !… Ah ! Quelles délices !… Comme tu me branles, chère amie !… Tu es la déesse même du plaisir!… Et ce beau vit, comme il se gonfle !… comme sa tête majestueuse s’enfle et devient vermeille !…
D : Il est bien près du dénouement.
Ch : Eugénie… ma sœur… approchez-vous… Ah ! Quelles gorges divines !… quelles cuisses douces et potelées !… Déchargez!… déchargez toutes deux, mon foutre va s’y joindre !… Il coule !… ah ! Sacredieu!… (Dolmancé, pendant cette crise, a soin de diriger les flots de sperme de son ami sur les deux femmes, et principalement sur Eugénie, qui s’en trouve inondée.)
Eu : Quel beau spectacle !… comme il est noble et majestueux!… M’en voilà tout à fait couverte… il m’en est sauté jusque dans les yeux!…
S-A : Attends, ma mie, laisse-moi recueillir ces perles précieuses ; je vais en frotter ton clitoris pour provoquer plus vite ta décharge.
Eu : Ah ! Oui, ma bonne, ah ! Oui : cette idée est délicieuse… Exécute, et je pars dans tes bras.
S-A : Divin enfant, baise-moi mille et mille fois !… Laisse-moi sucer ta langue… que je respire ta voluptueuse haleine quand elle est embrasée par le feu du plaisir!… Ah ! Foutre ! Je décharge moi-même !… Mon frère, finis-moi, je t’en conjure !…
D : Oui, chevalier… oui, branlez votre sœur.
Ch : J’aime mieux la foutre : je bande encore.
D : Eh bien, mettez-lui, en me présentant votre cul : je vous foutrai pendant ce voluptueux inceste. Eugénie, armée de ce godemiché, m’enculera. Destinée à jouer un jour tous les différents rôles de la luxure, il faut qu’elle s’exerce, dans les leçons que nous lui donnons ici, à les remplir tous également.
Eu, s’affublant d’un godemiché : Oh ! Volontiers ! Vous ne me trouverez jamais en défaut, quand il s’agira de libertinage : il est maintenant mon seul dieu, l’unique règle de ma conduite, la seule base de toutes mes actions. (Elle encule Dolmancé.) Est-ce ainsi, mon cher maître ?… fais-je bien ?…
D : A merveille !… En vérité, la petite friponne m’encule comme un homme !… Bon ! Il me semble que nous voilà parfaitement liés tous les quatre : il ne s’agit plus que d’aller.