Le web de Dominique Guebey – Les belles lettres

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D.A.F. de Sade (1740-1814) La Philosophie dans le Boudoir (suite - Quatrième dialogue)

Les enfants, qui n’ont encore aucune idée du plaisir, et par conséquent de la nécessité de le rendre plus vif par la modestie, montrent tout ce qu’ils portent. On rencontre aussi quelquefois une singularité plus grande : il est des pays où la pudeur des vêtements est d’usage, sans que la modestie des mœurs s’y rencontre. A Otaîti les filles sont vêtues, et elles se troussent dès qu’on l’exige.

S-A : Ce que j’aime de Dolmancé, c’est qu’il ne perd pas son temps ; tout en discourant, voyez comme il agit, comme il examine avec complaisance le superbe cul de mon frère, comme il branle voluptueusement le beau vit de ce jeune homme… Allons, Eugénie, mettons-nous à l’ouvrage ! Voilà le tuyau de la pompe en l’air ; il va bientôt nous inonder.

Eu : Ah ! Ma chère amie, quel monstrueux membre !… A peine puis-je l’empoigner!… Oh ! Mon Dieu! sont-ils tous aussi gros que cela?

D : Vous savez, Eugénie, que le mien est bien inférieur ; de tels engins sont redoutables pour une jeune fille ; vous sentez bien que celui-là ne vous perforerait pas sans danger.

Eu, déjà branlée par Mme de Saint-Ange : Ah ! Je les braverai tous pour en jouir!…

D : Et vous auriez raison : une jeune fille ne doit jamais s’effrayer d’une telle chose ; la nature se prête, et les torrents de plaisirs dont elle vous comble vous dédommagent bientôt des petites douleurs qui les précèdent. J’ai vu des filles plus jeunes que vous soutenir de plus gros vits encore. Avec du courage et de la patience on surmonte les plus grands obstacles. C’est une folie que d’imaginer qu’il faille, autant qu’il est possible, ne faire dépuceler une jeune fille que par de très petits vits. Je suis d’avis qu’une vierge doit se livrer, au contraire, aux plus gros engins qu’elle pourra rencontrer, afin que, les ligaments de l’hymen plus tôt brisés, les sensations du plaisir puissent ainsi se décider plus promptement dans elle. Il est vrai qu’une fois à ce régime, elle aura bien de la peine à en revenir au médiocre ; mais si elle est riche, jeune et belle, elle en trouvera de cette taille tant qu’elle voudra. Qu’elle s’y tienne ; s’en présente-t-il à elle de moins gros, et qu’elle ait pourtant envie d’employer ? Qu’elle les place alors dans son cul.

S-A : Sans doute, et pour être encore plus heureuse, qu’elle se serve de l’un et de l’autre à la fois- que les secousses voluptueuses dont elle agitera celui qui l’enconne servent à précipiter l’extase de celui qui l’encule, et qu’inondée du foutre de tous deux, elle élance le sien en mourant de plaisir.

D : (Il faut observer que les pollutions vont toujours pendant le dialogue.) Il me semble qu’il devrait entrer deux ou trois vits de plus dans le tableau que vous arrangez, madame ; la femme que vous placez comme vous venez de le dire ne pourrait-elle pas avoir un vit dans la bouche et un dans chaque main ?