Karl Kraus
[Cité par Emmanuel Hussenet in Rêveurs de pôles (Seuil, Septième continent)]
Une borne à l’imagination
Ce qui rendait le pôle si précieux, c’était précisément qu’on ne pouvait l’atteindre. Une fois atteint, il n’est plus qu’un baton fiché en terre à l’extrémité duquel flotte un petit drapeau, donc quelque-chose de plus minable encore que le néant : la béquille d’un rêve accompli et une borne à l’imagination.